Consulter
le sommaire Orthotypo en librairie
au responsable du site
(Pour poser une question, suggérer une amélioration ou signaler une coquille) Typographie, choix éditoriaux, et brève histoire de… l’Opus Lacroussianum Magnum Ce site web et les fichiers qu’il contient sont placés sous Licence Creative Commons (by-nc-nd) |
|
1. Règle
Voir :
Voie
et espace public.
Le
bois de Boulogne (de Vincennes, etc.), les jardins de Kensington
(voir : § 2), un jardin
d’acclimatation, le jardin du Luxembourg (des Tuileries, etc.), un
jardin zoologique, le square des Innocents.
Girodet
1988, Larousse
1992.
Gouriou
1990, Guéry
1996, Robert
1985, 1993
{le Bois de Boulogne}.
Les
exceptions concernent de vénérables institutions situées à
Paris ; ce sont des formes traditionnelles qu’il est
préférable de respecter : le
Jardin d’Acclimatation, le Jardin des Plantes (le Jardin royal des
plantes médicinales).
Girodet
1988, Larousse
1992, Robert
1993, Universalis
1990.
Code
typ. 1993 {le jardin des Plantes}, Impr.
nat. 1990 {le Jardin d’acclimatation, le Jardin des
plantes}, Gouriou
1990, Robert
1985 {le Jardin des plantes}.
2.
Dans un texte
français, les dénominations non francisées continuent d’obéir à
leurs propres règles : Chelsea Physic Garden, Kensington
Gardens, Regent’s Park, Sloane Square.
3.
Dans
quelques cas, l’emploi absolu impose la majuscule : le Jardin
(d’Épicure).
Le
Bois : le plus souvent, il s’agit du bois de Boulogne, mais
on ne voit pas ce qui interdirait l’extension de ce privilège à
des espaces verts comparables : le Bois de Vincennes, le Bois
de la Cambre.
Jésus-Christ Abréviation, Prénom, Siècle, Sigle.
••
Les abréviations av. J.-C. et apr. J.-C. ne devraient pas être
employées dans le texte courant. Voir : Abréviation
§ 3.5, 3.8
et 4.
Lefevre
1883.
Jeux
olympiques
Les
Jeux olympiques : Impr.
nat. 1990, Ramat
1994, Robert
1993.
Les
jeux Olympiques : Micro-Robert
1990, Robert
1994, Universalis
1990.
Les
Jeux Olympiques : Petiot
1982.
Ici,
la tradition typographique (les jeux Olympiques) devrait s’effacer
devant la raison. Pour désigner les manifestations sportives de
l’ère moderne, la forme la plus recommandable est : les Jeux
olympiques.
Les
Jeux, les Jeux de Montréal, le village olympique, un champion
olympique, une médaille d’or, d’argent, de bronze.
L’académie des jeux Floraux
Voir :
Académie.
Larousse
1992 écrit [l’Académie des jeux Floraux], Robert
1985, 1993 :
[Jeux floraux], Impr.
nat. 1990 : [l’académie des Jeux Floraux].
Justification Espace, Ponctuation.
Largeur
d’une composition, d’une colonne, d’une illustration, etc.
Elle
s’exprime en points typographiques ou en millimètres.
Une
fausse justification s’écarte volontairement de la trame
adoptée pour un type de page.
Justification
étroite des journaux
À
Typographie, du 6 au 7 mai 2001.
OUDIN-SHANNON :
Dans les quotidiens, les C&J se font avec un premier
impératif : entrer le maximum de signes dans un minimum de
place.
Non…
l’impératif est de donner l’illusion de la densité en faisant entrer
un maximum de signes dans un espace donné, donc de fournir les
signes nécessaires à l’illusion.
Vieille
ficelle : donnez l’impression que vous êtes à l’étroit, et nul
ne s’imaginera que vous allongez la sauce, que vous écrivez en
grande partie pour ne rien dire… ou si peu.
OUDIN-SHANNON :
Croyez-vous que les gens qui travaillent au Monde et à Libération
sont tous des zozos qui n’ont pas réfléchi à ces questions ?
Oui,
par simple charité, je préfère le croire… C’est leur seul alibi…
Tenez, puisque vous aimez les débats sérieux et exempts de
dogmatisme, dites-moi ce qui justifie aujourd’hui le
maintien de justifications très étroites dans la presse ?
OUDIN-SHANNON :
Je vais me limiter au cas de la nouvelle formule du Monde
que je connais un peu.
Le
Monde est dans un format dit « berlinois ». C’est un
choix stratégique qui a été fait à l’époque où le journal a eu sa
nouvelle imprimerie. […]
Comparez
la construction du Monde par rapport à un tabloïd comme Libération.
Libération a une construction plutôt simple, identique aux
tabloïds populaires et bas de gamme anglo-saxons. Pour le
Monde la comparaison est plutôt avec les quotidiens « de
référence » comme le Times, le New York Times,
etc. Le Monde a une construction plus complexe avec
beaucoup plus de papiers sur une même page, disons pour employer
une image une construction en mosaïque. Là où il y a un hic, c’est
que les quotidiens anglo-saxons ont un format beaucoup plus large
leur permettant d’avoir huit colonnes, alors que le Monde
est sur six colonnes comme Libération.
Il
ne vous a certainement pas échappé que plus le nombre de colonnes
est important, plus le nombre de combinaisons est grand. Il se
trouve qu’avec six colonnes les combinaisons sont réduites pour un
quotidien « mosaïque ». Introduire des photos devient
plutôt difficile : une col c’est petit, trois cols c’est déjà
la moitié de la largeur, il vous reste pour l’essentiel le deux
cols.
Le
Journal du dimanche était au format quotidien classique (le
double du tabloïd comme le Figaro). Aujourd’hui ce journal
passe sur les rotos du Monde, donc au format berlinois.
Ils le font sur sept colonnes parce que c’est pour eux le seul
moyen de conserver leur type de mise en pages qui est en mosaïque
mais avec une large utilisation de la photo.
Peut-être
que vous vous souvenez de la calamiteuse nouvelle formule dite de
Libération 3 ? On avait un tabloïd allongé avec sept
colonnes… Le modèle était le Guardian avec un système de
cases préétablies, l’actualité venant se couler dans le
« concept » du journal. Ce n’est certainement pas la
seule raison de l’échec de cette formule, mais il y avait
certainement une erreur complète sur le format.
La
pub impose un plus grand nombre de colonnes ? Peut-être, mais
les choses ne sont pas aussi simples. Si vous avez moins de
colonnes elles sont plus larges et vous les vendez plus cher. […]
Les choix liés à la pub sont très certainement présents mais ils
ne sont pas toujours faciles à cerner. Le Canard enchaîné
est exempt de pub, il est au format quotidien avec sept colonnes
qui ont la même largeur que celles du Monde.
Niez-vous
le rôle de la « densité » dans l’illusion graphique ?
Croyez-vous
qu’à corps, interlignage, gouttières et empagement égaux vous ferez
tenir davantage de signes sur sept colonnes que sur six ?
Votre
analyse est intéressante, mais elle ne répond pas véritablement à la
question des justifications étroites. Je ne conteste pas l’existence
d’autres paramètres (gestion souple de la grille, cohabitation avec
l’espace vendu, etc.), dont certains ont été évoqués par plusieurs
intervenants, mais j’aimerais que l’on n’oublie pas celui-ci :
le conformisme. En clair, la perpétuation irréfléchie de traditions
naguère motivées par des contraintes techniques aujourd’hui
disparues. Exemple : dans l’urgence (plus vive dans la presse
que dans l’édition), il était jadis plus facile et moins risqué de
manipuler des « paquets » de lignes courtes. Est-ce encore
le cas ?
Autre
chose… Tout le monde sait qu’une « bonne » justification
dépend aussi du style, en particulier de la longueur moyenne
des phrases. Les justifications étroites « justifient »
les âneries enseignées sur le « style journalistique ».
Essayez de composer les plus beaux textes de la prose française sur
trente signes à la ligne…
Plus
un pavé est étroit, plus il est difficile à composer correctement.
En drapeau, quoi qu’on en dise, ce n’est guère mieux. Quelle est
donc cette pesanteur qui nous pousse encore à composer trente signes
à la ligne, alors que nulle contrainte technique ne l’exige, alors
que la fluidité de notre langue, le gris typographique et les
divisions en souffrent ? Je ne souhaite évidemment pas que les
colonnes de la presse quotidienne passent au cinquante-cinq à
soixante signes « monocolonnes » de l’édition… mais
qu’elle évite de descendre sous les trente-cinq, voire, si j’osais,
sous les quarante… Sauf pour les cours de la Bourse, les petites
annonces et le carnet mondain…