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(Pour poser une question, suggérer une amélioration ou signaler une coquille) Typographie, choix éditoriaux, et brève histoire de… l’Opus Lacroussianum Magnum Ce site web et les fichiers qu’il contient sont placés sous Licence Creative Commons (by-nc-nd) |
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Disposition
du texte suivant le contour d’une illustration.
Habitant
Peuple
Hauteur Œil.
Hauteur
de page : hauteur totale de la composition, par
opposition à la justification (largeur). On l’exprime en points
ou, aujourd’hui, en millimètres.
Hauteur en papier, ou hauteur typographique : distance
prise de la base du caractère en plomb jusqu’à la surface de
l’œil. En France : 23,56 mm.
Lefevre
1883 : « À Paris, cette hauteur est
généralement de 10 lignes et demie ; à Lyon, de 11
lignes ; à Strasbourg, de 11 lignes un quart. »
À
Typographie, le 9 mai 2001.
J.
ANDRÉ :
Pour être un peu pédago/démago : la hauteur en papier,
c’est la hauteur du parallélépipède en plomb où le caractère
était moulé : une des premières « normes »
mondiales a justement été celle-ci qui permettait de mettre des
caractères de même hauteur dans des galées, de façon à ce que le
papier les touche tous. Cette troisième dimension a disparu avec
la linotypie puis surtout avec la photocomposition !
La
« hauteur en papier » inclut la hauteur d’œil :
c’est la hauteur totale du caractère, de la base jusqu’au
plan de l’œil (forcément… c’est lui qui est en contact avec le
papier…). La hauteur du parallélogramme, c’est la « hauteur
de moule ».
En
Belgique, tu pouvais trouver de tout, en gros de 23 mm à 25 mm… le
bordel, quoi… Par taille décroissante : hauteur hollandaise,
hauteur flamande, hauteur belge, hauteur française, hauteur de
Paris, hauteur anglaise… (cf. Jean Dumont).
SABINE :
« Hauteur des caractères : Avant la publication de
l’ordonnance de 1723, la hauteur des caractères dépendait
exclusivement de la fantaisie des fondeurs, de telle sorte que
les imprimeurs étaient tenus de s’adresser toujours au même
fournisseur. Il fut un temps où chaque ville ayant un fondeur en
caractère avait sa hauteur de lettre particulière. La hauteur de
Lyon et celle de Strasbourg furent maintenues longtemps encore
après la mise en vigueur de l’ordonnance rendue par
Louis XV. Ces hauteurs, ainsi que celle d’Avignon, établie
à la fin du siècle dernier dans la fonderie-imprimerie Aubanel,
étaient supérieures à la hauteur dite française qui mesure très
exactement 63 points équivalant à 0m.0235 (sic),
lesquels correspondent eux-mêmes à 10 lignes 1/2
de l’ancien pied de roi.
« La
hauteur française a été admise par la plupart des pays d’Europe,
sauf par la Belgique et la Hollande, où elle est supérieure
d’environ un point et demi, et, en Angleterre, inférieure de un
point. La hauteur américaine est identique à la hauteur
anglaise. »
Extrait de Chronologie des arts graphiques, Noël, 1935.
Encore
plus exactement… 62 points 3/4
… mais comme personne ne sait plus à quel point se vouer (ici, il
s’agit du point Didot), autant s’en tenir aux millimètres…
Hauteur
anglaise : 23,31 mm.
Hauteur
française : 23,56 mm.
Hauteur
belge : 23,68 mm.
Hauteur
hollandaise : 24,85 mm…
Heureusement,
toutes ces conneries, c’est du passé… Vive le système
métrique ! (Même pour les corps… Allez-y, tapez…)
« En ce
moment il est 2h30 ou peut-être 3h15 du
matin et Gerfaut tourne autour de Paris à 145 km/h
en écoutant de la musique West Coast, principalement
des blues, sur son lecteur de cassettes. »
Jean-Patrick MANCHETTE,
le Petit Bleu de la côte Ouest.
Attention
à la précision… Il est huit heures précises, mais : il
est huit heures juste.
On
n’emploie pas le symbole h pour les indications
d’orientation : je l’aperçois, là, à 10 heures !
À
F.L.L.F., le 2 septembre 2001.
POKAO74 :
Mais ce problème de langue s’est posé avec des amis d’une
mauvaise foi caricaturale.
Ah !
s’il s’agit de combattre la mauvaise foi, je fais un effort… Tous
les dictionnaires des « difficultés » (comme s’il y en
avait !) du français (Thomas, Girodet, Colin, Hanse,
Péchoin…) donnent évidemment tort à vos amis. S’ils n’en disposent
pas, c’est très facile à vérifier dans la première librairie
venue. Il suffit de chercher à « précis » (sauf chez
Hanse, qui se distingue une fois de plus… et qui traite le sujet à
« heure »…).
POKAO74 :
Est-ce que dans à 20 heures précise(s), il faut mettre
un s ou non ?
Précises.
POKAO74 :
De même, qu’en est-il pour « 20h30 précise(s) » ?
Kif-kif.
POKAO74 :
Et en élargissant un peu, qu’en est-il pour 1,2
kilogramme(s) ?
Rien
à voir. 1,2 kilogramme.
••
Dans un ouvrage, tout élément figurant sur un feuillet (ou un
cahier) intercalé qui n’a pas été tiré en même temps que les
feuilles de texte. Il s’agit le plus souvent d’illustrations
exigeant un papier et un tirage particuliers.
Par
une extension abusive mais commercialement efficace, on qualifie
aujourd’hui de « hors-texte » tout ensemble
d’illustrations figurant sur des feuillets qui interrompent le
texte courant… ce qui n’implique nullement un tirage particulier,
ni même une feuille distincte.
Le
trait d’union figure uniquement lorsque « hors-texte »
est employé comme substantif : un hors-texte, une planche
hors texte.
Hôtel Enseigne, Monument, Musée, galerie.
« Dans les
hôtels c’était pis encore. Là, les maris et les frères
de ces dames entreprenaient chaque jour, dès le matin, ces
championnats de claquements de portes qui sont dans l’univers
entier les plus remarquables manifestations du tact et du
savoir-vivre anglo-saxons. »
Henri BÉRAUD,
le Martyre de l’obèse.
L’hôtel
Carnavalet, l’hôtel de Massa, l’hôtel de la Monnaie.
Un
hôtel de ville, l’Hôtel de Ville (de Paris).