Règles typographiques : Avertissement

À Éliane Lacroux, pour son soutien
indéfectible à cette folle entreprise.

Le manuscrit d’Orthotypographie, découvert par l’un d’entre nous un an à peine après la mort de son auteur, se présentait comme un immense mélange de textes achevés et d’articles à peine rédigés, parfois squelettiques, souvent vides ou carrément manquants. La saisie en était par endroits hâtive, voire fautive… de nombreuses erreurs n’avaient pas été corrigées : Jean-Pierre Lacroux a manqué de temps pour terminer son chef-d’œuvre.
Très vite, pourtant, un petit groupe s’est constitué parmi ses amis pour étudier la faisabilité d’une édition. Ce manuscrit constituait, à nos yeux et en dépit de tout, un trésor d’intelligence et de savoir : un classique avant même son achèvement. Restait à savoir sous quelle forme le publier et à déterminer l’ampleur des corrections et ajouts qu’il fallait, ou non, lui apporter.
Sans doute les avis furent-ils trop divergents et le programme de travail trop lourd pour permettre d’aboutir rapidement : c’est seulement aujourd’hui, au bout de quatre années de travail (et de débats parfois houleux), qu’une version de l’ouvrage à peu près satisfaisante est présentée au public.
Si aucun article n’a été complété ni récrit, le livre a été largement « émendé » (pour reprendre l’expression de son auteur) : les articles vides ou trop peu rédigés pour être publiés ont été supprimés ; des contradictions ont été aplanies ; certains passages factuellement erronés ont été enlevés ; des renvois ont été ajoutés ; quelques articles, imprécis ou trop rapidement rédigés, ont été remaniés ; des coquilles, fautes de saisie et citations approximatives ont été corrigées. Enfin, la présentation typographique d’Orthotypographie a été entièrement refondue et harmonisée *. Ce n’est pas faire injure mais honneur, pensons-nous, à Jean-Pierre Lacroux et à son enseignement, que de s’être livré à ce travail de « mise en lisibilité » de l’œuvre. De ce « brouillon de livre », nous avons souhaité faire un livre de référence.
Parallèlement, pour tenter de combler un peu les vides d’un texte inachevé et illustrer les mille facettes de l’auteur — dont le souci était de toujours se remettre en question —, nous avons voulu présenter une sélection de ses interventions sur les différents forums Internet** auxquels il participait, ainsi que les remarques de ses nombreux amis (et parfois contradicteurs). Ces passages, eux aussi amplement corrigés et émendés, sont signalés par une présentation typographique particulière.


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Dans sa forme présente, Orthotypographie reste un chantier ouvert, qui n’a pas la prétention d’être la version définitive d’un livre par nature inachevable. Sa forme principale de diffusion, sur Internet, permet d’éventuelles modifications : nous remercions par avance les lecteurs qui voudront bien nous signaler de possibles coquilles ou nous faire part de leurs remarques.
Les droits moraux et financiers d’Orthotypographie continuent d’appartenir aux ayants droit de l’auteur et notamment à sa famille, laquelle eut la générosité d’autoriser la libre circulation de cet ouvrage, son téléchargement et son impression pour un usage personnel, à l’exclusion de tout but commercial. Les autres droits sont réservés.
Sa mise en vente est donc interdite sous quelque forme que ce soit, sauf accord explicite desdits ayants droit, bien sûr.


Mai 2005–janvier 2007
Jacques André, Éric Angelini, Martine Burny,
C. Marie Chevalier, Armelle Domenach, Jean Fontaine,
Claire Gaborel, Anne Guilleaume, Alain Hurtig,
L.L. de Mars, Laurence Michel, Didier Pemerle,
Olivier Randier, Jean-Denis Rondinet.

* Le lecteur scrupuleux pourra consulter le texte original sur Internet, sur ce site principalement, et aussi à http://listetypo.free.fr/JPL/ et www.cetteadressecomportecinquantesignes.com.
Le groupe de travail s’est notamment composé d’Éric Angelini, Thierry Bouche, Patrick Cazaux, Jean Fontaine (qui a établi l’immense corpus des débats sur Internet), Alain Hurtig, L.L. de Mars, Didier Pemerle, Foucauld Pérotin, Olivier Randier et Jean-Denis Rondinet. Un collectif de correcteurs et de réviseurs du texte s’est constitué plus tard, épaulant certains membres du groupe originel : sont venus s’y ajouter Jacques André, Martine Burny, C. Marie Chevalier, Armelle Domenach, Claire Gaborel, Anne Guilleaume, Laurence Michel et Jean Tillie, Alain Hurtig coordonnant les travaux et assumant la responsabilité de la mise en œuvre finale du livre. Ce collectif, au rôle déterminant, peut être considéré comme le véritable « éditeur » de cet ouvrage.
Toutes les personnes citées ici ont eu, au cours de ces trois ans et demi, une place parfois essentielle dans l’impulsion, la définition et la mise en forme de ce livre. Certaines s’en sont éloignées, par lassitude ou désaccord — de forme ou de fond — avec la présente édition.
Que toutes et tous soient néanmoins remerciés pour leur contribution.

** La liste de ces forums est dressée ici : on pourra retrouver dans leurs archives en ligne, si besoin est, les originaux des messages ici publiés.